Description
Dieu, qu’elle va me manquer ma Mayrig !… C’est comme cela que l’on dit maman dans ma langue d’origine. » Ce livre est né d’un coup de cœur. Le coup de cœur de plusieurs millions de téléspectateurs européens qui, après avoir vu et écouté Henri Verneuil évoquant l’enfance d’un petit émigré arménien, ont formé une grande chaîne d’amitié réclamant la suite. Alors, l’année 1985 ne fut pas celle de son trente-troisième film, mais l’année de son premier livre. Mayrig raconte une sublime histoire d’amour avec des mots qui jaillissent spontanément d’un cœur qui n’a rien oublié. « Je réalise, avec le recul du temps, que durant toutes ces années où nous nous sommes tant aimés, jamais nous n’avons dit que nous nous aimions. Dans une commune pudeur, par crainte de souligner lourdement un état évident, permanent, irrévocable, le recours des mots paraissait dérisoire. On s’aimait de naissance. » Dans un Marseille qui est encore un tout petit peu l’Orient, avec ses tramways, sa foule grouillante et colorée, ses marchands ambulants et ses voitures à chevaux, Henri Verneuil nous décrit une enfance « au caste appétit de grandir, une adolescence aux grandes ambitions qui dévorent et conduisent un soir aux agonies de ceux que l’on n’a pas vus vieillir, tandis que chacun de leurs cheveux blancs annonçait déjà un cimetière de printemps. » Quand on s’arrache aux dernières lignes de cette émouvante histoire, depuis longtemps déjà le cinéaste a cédé la place à l’écrivain Henri Verneuil.