Description
Mais Marcel n’avait pas le temps d’écrire des mémoires, vous pensez bien. Avec sa silhouette de coureur de fond, il a traversé les huit dernières décennies à la vitesse du son, à cavaler après le chapeau de Mireille.
Et n’allez pas croire que s’il nous livre enfin quelques souvenirs, c’est parce qu’il a décidé d’arrêter la course et de pratiquer en professionnel la sieste sous sombrero. Bien au contraire. Des projets, il en a à foison.
Après avoir écouté son dernier disque (le bien nommé Décalage horaire) et en attendant son prochain spectacle, vous allez pouvoir le suivre au petit trot dans la galerie des souvenirs considérables, où déambulent à jamais les frères Prévert et Francis Blanche, les Platters, Jacqueline Auriol, Kessel, Ladoumègue, Bokassa 1er, Sardou et Lama, Bedos et Mitterrand, Cavanna et Reiser, Vian, Brel, Aznavour, Bardot, Piaf, Nougaro… Tant d’autres, tous bien vivants, bras dessus bras dessous…
Et Brassens, bien sûr, l’inamovible, l’irremplaçable, le tutélaire.
Vous verrez : avec Marcel, 80 ans, c’est vite passé. Mais dites-vous bien
que ce n’est qu’un début.
JEAN-MARIE LACLAVETINE
MARCEL AMONT (Bordeaux, 1929). Après le bac, il fait ses débuts professionnels dans le théâtre et la chanson en 1948. Monté à Paris début 51. L’Olympia le révèle au grand public en 56 ; sa carrière est lancée : Grand Prix du Disque avec Serge Gainsbourg, film avec BB, tournées en France et à l’étranger (il a enregistré en huit langues !). Après cent jours de one man show en 62, il est le premier à s’entourer de danseuses. Olympia 70 : la critique unanime salue ce sommet de sa carrière ; alors, il promène à travers le monde, pendant presque quinze ans, ce spectacle made in France extrêmement scénique. Après une longue traversée du désert parsemée de quelques embellies (livres, spectacles), le disque Décalage horaire marque le début d’un retour tout à fait exceptionnel.