L’homme qui assassinait sa vie

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Mai 2001. Un homme débarque de la gare Saint-Jean à Bordeaux et déambule sous une pluie aussi lourde et dense que les trois années de prison qu’il vient d’effectuer.

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Description

Mai 2001. Un homme débarque de la gare Saint-Jean à Bordeaux et déambule sous une pluie aussi lourde et dense que les trois années de prison qu’il vient d’effectuer. Autrefois séduisant, entreprenant, naviguant entre les affaires et la politique, il n’est plus rien aujourd’hui. Le monde auquel il appartenait l’a abandonné et trahi. Sa décision est prise : il réglera ses comptes avant de partir en Enfer. C’est sa vie qu’il va assassiner avec l’aide fortuite de Gus Carape, un minable détective privé rencontré sur une autoroute. L’existence de Gus se résume à un grand rien. Pas d’argent, peu d’amour et, lorsqu’une mère éplorée frappe à sa porte, quelques espoirs de revenus financiers. Encore que retrouver le fils autiste de Maria Costabonne ne remplira guère son tiroir-caisse. Mais comment refuser cette mission lorsqu’elle est exigée au nom d’une vieille amitié révolutionnaire ? Au cours de son enquête, Gus croise sur l’autoroute l’ex-taulard qui lui propose un marché auquel il a également bien du mal à résister. « C’est comme ça que débute le grand pétrin vers lequel s’oriente inéluctablement cette saleté d’histoire. » Voici le grand retour de Vautrin dans le monde du Noir. Avec une écriture dépouillée, exigeante, précise et imagée, des personnages décalés et en quête d’amour, Vautrin, auteur de Boro sen va-t-en guerre, parle de son prochain : « C’est l’homme qui m’intéresse. Sa noblesse souillée. Sa vérité violée. Sa dignité détruite. » Un chant d’amour… mais qui gratte là ou ça fait mal. –Claude Mesplède