L’arménienne : L’indestructible fil de la vie
Je suis l’enfant de multiples orages, la fille de rivières de sang. L’Arménie m’a enfantée, mais le pays de mon cœur a été détruit. Gamine, à Paris, j’ai écouté les échos lointains du peuple arménien qui a été égorgé là-bas, en 1915. Toute ma vie, j’ai entendu parler de « là-bas ». Achrène, ma grand-mère, était de là-bas, Azad, ma mère, était de là-bas… Comme des milliers de femmes battues, vendues, violées, déportées, comme tous ces enfants noyés, elles étaient promises à la mort. Elles ont survécu par miracle.
Pendant des années, j’ai reconstitué leur histoire.
Ce livre, je l’ai écrit avec l’encre de mon âme. »
En racontant l’incroyable histoire de sa grand-mère et de sa mère, gaya guérian révèle la cruauté terrifiante du génocide arménien. elle montre aussi qu’avec le plus lourd des héritages, on peut embrasser la vie.