Incognito

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Alain ADAM, avec un premier ouvrage épuisé paru chez Synchronies, « Se nourrir de nuages » est considéré comme un barde contemporain lotois prolixe. Le présent recueil « Incognito, j’irai par les chemins » est nourri d’une poésie sociétale soutenue par un brin d’humour et le constant souci de plaire.

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Description

Alain ADAM, avec un premier ouvrage épuisé paru chez Synchronies, « Se nourrir de nuages » est considéré comme un barde contemporain lotois prolixe. Le présent recueil « Incognito, j’irai par les chemins » est nourri d’une poésie sociétale soutenue par un brin d’humour et le constant souci de plaire.

« Le petit mot de Synchronies- L’engagement de notre auteur consiste à « s’ex-peauser  » selon l’orthographe du philosophe Lévinas »  » à se poser aussi, en sujet d’étude et non en modèle  ; si l’égotisme consiste à se connaître soi-même gardant pour but l’altérité, le narcissisme réducteur ne lui est en rien comparable.
Dans l’analyse permanente de ses réactions aux stimuli de la vie, notre «  barde contemporain  », ainsi qu’il aime à se nommer lui-même, propose ce faisant une manière originale de traverser l’existence, en se servant de la volupté des mots, comme ressource. Mots-outils, capturés au bond, dont l’attraction a le pouvoir de garder à distance les miasmes de la réalité terrestre.
Rechercher son équilibre par le jeu incessant de la pirouette oratoire, aspirer au flou comme écran de fumée protecteur pour ne pas voir, ne pas être vu, convoquer l’humour contre toute velléité d’ humeur chagrine, voilà son travail de Bateleur, artisan baladin qui, dans une volute rythmée filtre ses émotions, rationalise, donnant tour à tour l’impression de s’inspirer, expirer, d’ouvrir et fermer des fenêtres, comme au théâtre.
Diastoles et systoles obtenues par le mouvement obsédant des rimes en trotteuse, neutralisent par leur musicalité latente et leur scansion parfois échevelée, le grondement du Temps qui dévore.
Sur la roue du Destin, tournent des fresques récurrentes  : fleurs, femmes, dieux capricieux ou redoutables…
En chaque auteur réside un être individualisé qui avance sur son chemin d’ascèse usant des moyens dont il dispose…si le lecteur sait deviner, on pourra écouter les oiseaux sans vouloir les rôtir dans son assiette, au demeurant bien carrée.
«  Le vers le mieux rempli, la plus noble pensée Ne peut plaire à l’esprit quand l’oreille est blessée  » nous affirme un maître en Poésie, Boileau.
Ces deux auteurs pour les puristes, tout les sépare, les siècles, la rigueur…
Ce qui oppose Boileau et Alain Adam  ? ce dernier a écrit tout le contraire de la perfide «  Satire des femmes  », ah, et bien sûr, il ne compose pas toujours selon les règles classiques et dans le respect de «  L’Art poétique  ».
Ce qui relie Alain Adam et Boileau  ? ils pensent presque ensemble  :
«  L’âge viril, plus mûr, inspire un air plus sage, se pousse auprès des grands, s’intrigue, se ménage  ». Boileau ayant à cet égard un tout petit temps d’avance…
Ils ont tous deux le goût du «  vers naturel  » dont la vigueur et la probité leur conviennent  :
«  car ce vers, bien ou mal dit toujours quelque chose  ».
Quand ce quelque chose se passe ici, sur notre petit territoire, il se transmet à travers le «  vers-naculaire  »selon notre néologisme osé, pour un poète du Lot, il est vrai. »