Il vaut mieux perdre sa fille que les élections

Le 17 février 1995, Michel Noir, mon père, ancien ministre du Commerce extérieur, ancien député-maire de Lyon, représentant la  » génération morale « , produisait durant son procès mes écrits intimes, après que ma mère me les eut soustraits. Il espérait ainsi s’échapper de la bataille qui l’opposait à la justice. Ce fut le point d’orgue d’une longue et interminable succession de lâchetés, d’abandons, de coups portés au cœur, à ma mémoire d’enfant, d’adolescente et de femme. Le temps a passé. Il n’est pas facile d’être rejetée, nous avons tous besoins d’aimer et d’être aimé. Hélas, ce n’est pas le cas de mon père, capable de vivre sans sa fille mais jamais sans son pouvoir. Pour mes deux enfants et pour moi, avec le recul nécessaire, j’ai voulu que la vérité soit écrite. Voici la lettre que je lui adresse.

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