Description
Des pionnières à la conquête de la mer, telles sont les femmes que Nadine Lefebure dépeint dans ces portraits mêlant le souffle du grand large et celui de la passion.
Dans les siècles passés, celles qui se vouent aux océans sont rarissimes. Pirates ? Il y en eut, en Europe, en Chine. Curieuses ? Telle Jeanne Baré, domestique travestie dans l’expédition de Bougainville ; ou Rose de Freycinet, l’aristocrate, la première à boucler en 1820 une circumnavigation, mais que la science ne touchait guère.
Comment l’espace marin est-il devenu pour elles un terrain de connaissances ? Comment sont-elles passées de l’indifférence, sinon de l’hostilité à l’étude de la faune, de la flore, des courants et autres composantes de l’océanographie, discipline relativement récente et qu’on eût dite réservée aux hommes ?
Si Anna, l’algologue hollandaise, reste honorée des océanographes, ou si Annie van de Wiele, première « tour-du-mondiste » européenne demeure un symbole pour les navigateurs hauturiers, pourquoi le souvenir de Sophia l’Ukrainienne ou de Jeanne Power, l’autodidacte qui inventa les aquariums, fut-il occulté ? Même Anita Conti, la « Dame de Mer » aujourd’hui consacrée, dont l’enthousiasme et les travaux couvrent le siècle, a été trop longtemps oubliée.
Nadine Lefebure répare l’injustice en nous permettant de rencontrer ces femmes qui ont un trait commun : la passion de voir et de comprendre les océans, leur raison de vivre.